Paul Guiramand (1926-2007)
Il partageait avec Picasso ce que mille autres peintres lui enviaient : l’intérêt et l’admiration de l’immense critique d’art qu’était Pierre Cabanne, à deux reprises son biographe. Une histoire d’amitié, sans aucun doute, mais également une affaire de style et de talent, car Paul Guiramand, consacré par le Prix de Rome en 1952, incarnait les créateurs polymorphes, aussi à leur aise devant la toile que face au verni mou d’un grand cuivre. Sans parler des pierres lithographiques, lesquelles firent beaucoup pour sa gloire auprès du public… Et l’on ne dit rien de la dernière passion de sa vie, la mosaïque. Elle confirmait de son goût de la matière comme son goût du détail. En bel et savant artiste, Paul Guiramand était hanté par l’histoire, par l’Italie, par le souvenir de Masaccio et de Piero della Francesca.
C. P.