Lucien JONAS
Peut-être faut-il le regarder comme le plus inépuisable des peintres de son temps ! Lauréat du Second Prix de Rome en 1905, année où le Premier Prix ne fut pas attribué, il multiplia les voyages et connut d’innombrables succès, ses expositions étant régulièrement saluées par les critiques. C’est ainsi que, dès 1907, le roi de Siam acquit l’un de ses tableaux, aujourd’hui conservé au palais royal de Bangkok. Il fut aussi mandaté en 1915 par le Musée de l’armée pour peindre les portraits de tous les grands généraux, dont celui de Pershing, accroché au Metropolitan Museum of Art de New York, celui de Foch réalisé au lendemain de sa nomination comme généralissime, et tant d’autres. Mais on n’en finirait pas à vouloir rappeler toute sa gloire… N’a-t-il pas signé, durant la Première Guerre mondiale, plus de trois mille dessins reproduits dans la presse alliée, dont L’Illustration, principale revue de l’époque ? D’où une réputation durable — et l’accrochage, ici, de cette œuvre enlevée, superbe, intitulée L’Atelier, pour redire que Lucien Jonas était peintre avant tout.