Camilla Adami
Régulièrement, ils ont exposé ensemble dans des musées, à la Maison Elsa Triolet-Aragon de Saint-Arnoult-en-Yvelines, et encore, en octobre 2019, à l’espace Jacques-Villeglé de Saint-Gratien. On aura reconnu, bien sûr, Camilla et Valerio Adami, à la fois peintres et époux ou époux et peintres. Deux peintres formés à l’école des beaux-arts de Milan, mais qui s’ouvrirent ensuite à deux univers, deux créations. Ainsi Camilla Adami a-t-elle creusé, d’année en année, et de toile en toile, son propre sillon — « avec une passion de la patience, une endurance, une énergie de ‘savoir attendre’, de l’imminence aussi, dont je connais peu d’exemples en peinture », raconta le philosophe Jacques Derrida. « Vertiges et Contamination », une spectaculaire série de grands dessins et de grands tableaux, régulièrement accrochée des deux côtés de l’Atlantique à partir de 1992, puis la série « Conflits », en 1998, et « Rituels magiques », en 2003, l’ont définitivement classée pour ce qu’elle est : une peintre majeure, une peintre engagée.