Jacky Lézin (1940-1995)

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La question méritait d’être posée : et si Jacky Lézin, formé aux beaux-arts à Rennes, avait été le meilleur des peintres bretilliens de la fin du XXe siècle ? À tout le moins un peintre extrêmement doué que la critique salua sur le tard, après qu’il eut multiplié les dessins trente-cinq années durant. Mais sa personnalité était telle que cet homme discret, parfois ombrageux, refusait souvent de montrer son travail ! Pourtant, quel artiste habile il était ! Un exceptionnel dessinateur maniant aussi bien la mine de plomb que l’encre de Chine. Un parfait coloriste capable de brosser des toiles immenses à l’huile ou à l’acrylique. Un remarquable architecte dont on ne savait dire, devant ses fresques savamment maîtrisées, s’il se destinait au courant figuratif ou aux différentes abstractions.
Pour sa part, il avait sa préférence : quelques classiques fondateurs, à commencer par Cézanne. Puis des modernes, Adami, Erró, Klasen, Monory, Télémaque, qu’il aimait à citer… Est-ce un hasard ? Ces cinq maîtres de la Figuration narrative le reconnurent comme étant des leurs, jugement ensuite confirmé par l’historien de l’art Jean-Louis Pradel qui lui fit place, en 2000, dans la prestigieuse nomenclature du dictionnaire de la Figure narrative. Hélas, à ce moment, Jacky Lézin n’était plus : une crise cardiaque l’avait foudroyé en 1995, à la veille de son cinquante-cinquième anniversaire !
Par bonheur, ses tableaux restent, régulièrement présentés au public à l’occasion des expositions muséales organisées à la Villa Tamaris de La Seyne-sur-Mer par l’infatigable Robert Bonaccorsi. Puis il y eut, en 2016, la rencontre entre Claudine Lézin et le Centre Cristel Éditeur d’Art — un bel accord, noué autour de cette volonté commune : faire revivre l’œuvre de Jacky Lézin. Pour donner un nouvel écho à ce que Jean-Louis Pradel annonçait : « L’irrépressible part de rêve que le peintre porte au cœur et qu’il s’agit d’offrir en partage. »

Œuvres de Jacky Lézin

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