Valerio Adami (né en 1935)
Reconnu dans le monde comme l’un des grands maîtres contemporains, Valerio Adami est né en Italie le 17 mars 1935. Décidé, très jeune, à devenir peintre, il étudie d’abord dans l’atelier de Felice Carena, à Venise. À seize ans, il reçoit les encouragements d’Oskar Kokoschka, puis ceux d’Achille Funi, son professeur aux Beaux-Arts de Milan où il dessine des journées entières. En 1955, il part courir l’Europe, les Amériques, l’Afrique et l’Asie, laissant partout des tableaux annonçant ce style que l’on voudrait dire sans pareil, né d’un dessin à la fois souple et ferme, moderne et néanmoins classique… Bref, une œuvre à part, applaudie par la critique et les collectionneurs. En 1964, il accroche ses toiles à la Documenta III de Kassel. En 1968, il obtient une salle à la Biennale de Venise. Il est salué en 1970 par une première rétrospective au musée d’Art moderne de la Ville de Paris, laquelle sera suivie d’une autre, au Centre Pompidou, en 1985.
On l’a dit : une peinture inclassable. Elle n’en reste pas moins rangée par les historiens de l’art au sein d’un mouvement né dans les années soixante, appelé la « Figuration narrative ». Une figure de style, à la vérité, qui ne doit jamais faire oublier ce qu’Aimé Maeght admirait chez Valerio Adami : un génie typiquement latin dans la mise en couleur. Un goût certain pour l’antiquité, pour l’introspection, pour l’indicible. Ce qui lui vaudra une autre admiration, celle d’Octavio Paz, prix Nobel de Littérature, qui a parfaitement résumé l’homme et l’œuvre : « Outre le fait qu’Adami est un peintre singulièrement intelligent, sa peinture est intelligente ; je veux dire : elle séduit non seulement notre sensibilité, mais notre pensée. Les tableaux d’Adami nous intriguent et nous font penser. Il s’agit d’une peinture qui interroge, chose insolite de nos jours. »
Un fort et fidèle compagnonnage, entamé dès l’été 2006, unit Valerio Adami et Cristel Éditeur d’Art. Il a donné naissance à la création de plusieurs estampes et de plusieurs expositions.